Charles Nungesser - L'ange de fer

Publié le 25 Octobre 2012

Un ouvrage qui retrace la carrière de l'As des As, héros de la Première Guerre disparut mystérieusement en 1927 à bord de l'Oiseau Blanc.

Réalisation des dessins : Thierry Martinet

Scénario : Thierry Bourcy

Editions Idées Plus.

En librairie très prochainement !

couv B.D THIERRY MARTINET

Rédigé par L'Oiseau Blanc

Publié dans #Actualités

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H
Je livre ici quelques réflexions (pas nouvelles, je pense).<br /> Vers 9 h 30 heure locale, L’Oiseau Blanc atteint le Canada et survole le port de Harbour Grace, près de Sant John’s. Il se trouve alors à moins de 250 Kms de Saint Pierre. Il a mis 27h30 pour<br /> franchir la distance Carrigaholt (côte irlandaise) - de Harbour Grace (côte canadienne) de 3 120 Kms à vol d’oiseau, à la vitesse moyenne de 113 Km/h. Comme il volait à la vitesse de 180 km/h entre<br /> Dungarvan et Carrigaholt (heurs de passages contrôlées), il est évident qu’il a rencontré de mauvaises conditions météo et rallongé sa route. Il est alors évident pour Nungesser et Coli qu’ils ne<br /> peuvent plus atteindre New York, encore à 1880 Kms. Il ne leur reste plus qu’une autonomie d’environ 1000 Kms (7h à 150 Km/h).<br /> Mais il est 9h du matin, le temps n’est pas mauvais (voir météo de Saint Pierre). Pourquoi amerrir à saint Pierre avec encore 800 Kms d’autonomie à ce moment-là. Et les risques d’un amerrissage<br /> avec 600 litres d’essence dans les réservoirs. A partir de Harbour Grace, autant continuer jusqu’à la Nouvelle Ecosse toute proche (moins de 600 Kms) et pourquoi pas jusqu’à la côte américaine du<br /> Maine à 1 100 Kms, en longeant la côte le long de la baie de Fundy. Quand il ne restera plus qu’une trentaine de minutes d’essence, on choisira un brin de fjord abrité, ou une ile (la côte en est<br /> pleine), et on amerrira.<br /> Un raid Paris – les USA, ça aurait quand même de l’allure, même si ce n’est pas New York, et sauverait l’opération.<br /> J’émets cette hypothèse bien sûr en négligeant la possibilité d’un incident mécanique, toujours possible.<br /> J’écarte à priori l’hypothèse (envisagée) de rallier Québec (un bel objectif aussi), car cette ville est à près de 1 360 kms à vol d’oiseau de Harbour Grace, et le trajet serait encore plus long en<br /> suivant le Saint Laurent, et plus risqué .<br /> Dans l’hypothèse Maine, l’autonomie maximum de l’appareil devait l’amener entre la baie de Macchias et Portland, vers 15h-17h heure Terre Neuve. Pourquoi jusqu’à Portland ? Parce qu’on va toujours<br /> plus loin que prévu.<br /> Il reste alors deux hypothèses :<br /> - Un capotage lors de l’amerrissage.<br /> - Ou Nungesser remarque un bateau (un garde-côte), cercle au dessus pour attirer son attention, dans l’intention de se poser à coté. Le garde-côte, voyant l’insigne de l’avion, pense qu’il s’agit<br /> d’un bootlegger qui le nargue (nous sommes entre la côte canadienne et la côte américaine), ouvre le feu… Cet incident malheureux serait bien sûr tenu secret d’un commun accord entre les<br /> gouvernements américain et français.<br /> <br /> Les débris trouvés au large de Portland en 1958 pourraient valider cette hypothèse que l’avion est parvenu jusque là.<br /> <br /> L’hypothèse de l’incident serait assez facile à vérifier. Il ne faut pas trop rêver à l’ouverture des archives. Mais quels étaient les gardes côtes qui patrouillaient ce jour là cet endroit ?<br /> Quels étaient leurs membres d’équipage ? On peut retrouver leurs enfants et petits enfants. Peut-être (sûrement) le grand-père s’est-il laissé aller à quelques confidences.<br /> En tout cas, cette enquête est plus simple à mener, et moins coûteuse, que de ratisser des milliers de Km2 de fonds marins.<br /> Et quitte à ratisser quelques fonds, je propose ceux proches de la côte du Maine entre Macchias et Portland.<br /> <br /> Notes :<br /> Je néglige une partie du témoignage du pêcheur saint-pierrais, Marie-Pierre Lechevalier, rapporté par l'ancien maire de Saint-Pierre Joseph Lehuenen[24]. Le matin du 9 mai, Lechevalier est en train<br /> de pêcher la morue quelques miles au sud-est de Saint-Pierre lorsqu'il entend s'approcher le bruit d'un moteur d'avion, caché dans la brume. Ce bruit est soudainement suivi du fracas d'un objet<br /> lourd plongeant dans la mer.<br /> Bruit de moteur, certainement, puisque la route menée vers la Nouvelle Ecosse l’aurait fait passer dans ces environs. La chute de l’avion ? On aurait dû alors retrouver des débris (et 700 litres<br /> d’essence) sur la mer.<br /> Il y a d’autres témoignages qui conduisent vers le Maine, comme celui d’un pêcheur nommé Anson Berry qui aurait entendu un avion en difficulté survoler son camp de Round Lake, à une trentaine de<br /> kilomètres au nord de la ville de Machias, vers la fin de l'après-midi du 9 mai. À cause du mauvais temps, Berry n'a pas vu l'avion, mais il a entendu un moteur avoir des ratés, s'arrêter, puis,<br /> quelques instants plus tard, le bruit d'un crash. Les enquêteurs de TIGHAR (le groupe international pour la récupération d'avions historiques) en 1984 ont recensé les témoignages d'une vingtaine de<br /> personnes ayant vu ou entendu un avion passer entre la frontière canadienne et Round Lake (près de Macchia) le 9 mai 1927, et recueilli notamment le témoignage de Raymond Beck, qui affirme avoir<br /> trouvé près de Round Lake, en 1951, un moteur d'avion qui pourrait être le Lorraine de 450 chevaux de l'Oiseau blanc. Ce moteur aurait été à nouveau découvert, puis déplacé par des chasseurs, en<br /> 1974, au moyen de traîneaux de bois et ensuite perdu sans que TIGHAR retrouve sa trace. Entre 1984 et 1992, près de deux cents volontaires ont fouillé les collines bordant Round Lake à l'aide de<br /> détecteurs de métaux, bénéficiant notamment du soutien technologique de la NASA et de l'US Air Force.<br /> Beaucoup de témoignages contradictoires.<br /> De même, le rapport des gardes-côtes de Norfolk :<br /> Ce rapport des gardes-côtes du 18 août 1927 indique latitude 37°06’ N Longitude 72] 46’ W. Cette position est au large du New Jersey, à environ 400 Kms plein ouest de Norfolk. Je ne pense pas qu’en<br /> trois mois, l’épave aurait parcouru 1 700 Kms depuis un point de naufrage à Saint Pierre. Cela ferait une dérive de 0,4 nœuds. C’est quand même possible. Un point de naufrage dans le Maine serait à<br /> 800 kms. Soit une dérive d’environ 0,2 nœuds. C’est très possible. A vérifier avec les courants.
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J
Enigme Passionnante et Mission Surprenante qu'est la vôtre Mr Decré...Réécrire une page de l'Histoire de l'Aviation, Sacré Défi !C'est Vrai, vous seriez le Premier à changer la Done. Alors si vous<br /> avez vraiment l'Audace et la Fougue d'un Nungesser et l'Oeil de Faucon d'un Coli...Mais que cachait REELLEMENT ce Défi, l'Armée dit-elle TOUT et qu'elle était le Climat Diplomatique de<br /> l'Epoque...Assez Houleux il me semble ??? Et si tout simplement cet Avion avait déjà été retrouvé...par des Français ??? MAIS mais vous êtes Proche du But Alors N'Oubliez pas de Remettre CES DEUX<br /> AVIATEURS dans la Légende qu'il Mérite et non simplement juste d'Honorer votre Gloire Personnel.<br /> IL N'Y A POINT DE VICTOIRE DANS LA COMPROMISSION.
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